Freelance définition
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On entend de plus en plus parler de freelance dans le monde du travail. Il s’agit d’un statut bien défini qui obéit à une législation stricte. Il vous impose des devoirs, autant qu’il vous offre de droits, il présente des avantages, ainsi que des inconvénients. Voici tout ce qu’il faut savoir sur freelance définition.
Freelance définition du mot
Freelance est un anglicisme qui désigne un travailleur indépendant. Cela signifie que vous n’avez pas de subordination directe avec un employeur. Vous êtes en relation directe avec votre client. Bien qu’il n’ait pas d’autorité sur vous, il demeure néanmoins indispensable que vous entreteniez les meilleurs rapports pour travailler en bonne intelligence.
Freelance définition des caractéristiques du statut
Comparons freelance définition au statut du salarié. Par essence, lorsque vous êtes à votre compte, vous êtes votre propre patron. Cela implique que vous devez vous-même trouver les missions auprès des clients. Si vous ne travaillez pas, vous n’avez pas de revenus, car vous ne pouvez pas vous verser de salaires, sans rentrées d’argent. Il faut donc vous attendre à des revenus irréguliers, notamment au moment de votre lancement.
Vous n’avez plus non plus droit aux congés payés. Il vous revient de capitaliser suffisamment de revenus pour pouvoir effectuer des pauses dans votre activité. Cette tâche est plus ou moins ardue en fonction de la nature de votre métier. Si vous produisez des revenus passifs, ils continuent à vous être versés pendant vos congés ; si vous travaillez à la tâche, vous devez prévoir votre période de pause sans aucun revenu.
Par exemple, si vous vendez une prestation sur abonnement mensuel ou annuel, les revenus sont continus. Si vous êtes graphiste, vos missions sont ponctuelles et vous ne gagnez pas d’argent lorsque vous vous arrêtez de travailler.
Freelance définition des avantages
Commençons par les avantages du statut de freelance. Vous êtes indépendant et libre de vos faits et gestes. Vous organisez votre emploi du temps comme bon vous semble. Vous êtes aussi libre de choisir vos clients et vos missions. Il vous revient également de fixer vos tarifs.
Attention cependant à ne pas vous enflammer. Les débuts peuvent être difficiles. Pour démarrer, vous devez aligner vos tarifs sur une fourchette plutôt basse, afin de vous faire une place parmi vos concurrents et prouver que vous êtes un professionnel compétent et sérieux.
Dans le même esprit, vous êtes amené à accepter des tâches et des clients qui n’offrent pas la meilleure rentabilité à vos débuts, car vous devez vous constituer un carnet d’adresses qui vous offre votre légitimité.
Freelance définition des inconvénients
Les inconvénients de statut d’indépendant sont le plus généralement liés à des problèmes de gestion à tous les niveaux : du temps, de l’argent et de l’administratif.
La gestion du temps
La gestion du temps constitue un problème pour les salariés n’ayant jamais eu de responsabilités et qui suivaient un emploi du temps imposé par leur supérieur hiérarchique. Une fois à leur compte, ils ont du mal à appréhender le temps et tombent dans des excès inverses : soit ils ont du mal à s’astreindre à un emploi du temps rigoureux et tombent dans le laisser-aller ; soit, au contraire, ils travaillent sans relâche et n’arrivent plus à prendre le repos et le recul nécessaires pour tous.
Il faut aussi inclure la prospection dans la gestion du temps. En effet, vous devez trouver des clients, ce qui peut s’avérer chronophage, mais ne vous rapporte rien. Les journées ne sont pas extensibles et il est parfois compliqué de tout mener de front.
La gestion de l’argent
La gestion de l’argent constitue un problème épineux, d’autant qu’il s’agit d’un sujet assez tabou en France. Là encore, les écueils sont multiples.
Il faut concevoir une grille tarifaire cohérente, en fonction de l’activité, l’expérience et la concurrence. Or, il n’est pas toujours aisé de connaître les prix des concurrents, ce qui complexifie votre positionnement. Par ailleurs, les tarifs doivent être assez bas pour créer une clientèle, mais pas trop pour demeurer rentable, et assez élevés pour couvrir les charges, mais pas trop pour ne pas faire fuir les prospects. Il s’agit donc d’un véritable travail d’équilibriste pour trouver le « bon » tarif.
Les charges que nous venons d’évoquer font partie des éléments qui peuvent faire chuter un freelance. Les débutants ont souvent tendance à confondre leur chiffre d’affaires avec leurs revenus. Or, il faut retrancher du premier les charges fixes de l’entreprise pour son fonctionnement, ainsi que les charges fiscales et sociales à reverser à l’État.
La gestion de l’administratif
En France, tout est compliqué. Nous sommes les champions du monde de la complexité administrative. Si vous êtes pris en défaut, cela peut vous coûter cher, vous devez donc vous plier aux exigences d’une administration tatillonne avec laquelle le dialogue est tout sauf simple.
Si vous travaillez sous le statut le plus simple – la micro-entreprise – vos obligations sont minimes, mais dès que vous changez de statut, vous devez faire face à une avalanche de tracasseries qui viennent empiéter sur votre temps de travail.
Malgré ces quelques inconvénients, le statut de freelance reste celui qui vous offre le plus de liberté et qui vous permet de vous épanouir dans votre métier.
Freelance définition des obligations
Pour travailler en toute légalité, vous devez donc effectuer les démarches nécessaires, à commencer par créer une société, ce qui vous alloue un numéro de Siret et vous permet de facturer vos clients, ainsi que de déclarer officiellement vos revenus.
Vos obligations sont les suivantes :
- vous enregistrer auprès du CFE, le Centre de Formalités des Entreprises ;
- attendre votre numéro de SIRET ;
- souscrire une RC Professionnelle ou assurance responsabilité civile professionnelle ;
- respecter une obligation de moyens : il s’agit d’un engagement par lequel vous garantissez de mettre en œuvre tous les moyens à disposition pour la réussite de la mission qui vous a été confiée.
Freelance définition des statuts juridiques
Vous devez impérativement créer votre entreprise pour vous lancer en tant que freelance. Les statuts les plus courants sont le micro-entrepreneur, l’EURL, l’EIRL et la SASU.
L’entreprise individuelle : EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) ou la micro-entreprise (anciennement l’auto-entreprise)
Avec une EIRL ou une micro-entreprise, vous entreprenez seul et ne pouvez pas prendre d’associés. Les démarches administratives pour créer votre entreprise individuelle sont rudimentaires et vous pouvez vous lancer sans un capital minimum. En contrepartie, votre responsabilité est totale et infinie. Vous n’êtes donc absolument pas protégé en cas de dettes, voire de faillite : vous engagez votre patrimoine personnel, à l’exception de votre résidence principale.
Les obligations comptables sont minimes et vous n’avez pas besoin de recourir aux services d’un comptable professionnel. L’imposition s’effectue sur vos revenus personnels et non sur les revenus de l’entreprise. Si vous êtes commerçant ou artisan, il s’agit de BIC : Bénéfices Industriels et Commerciaux ; si vous exercez une profession libérale, vous déclarez des BNC : Bénéfices Non Commerciaux. Vous avez ensuite le choix entre trois régimes d’imposition : micro-entreprise, réel simplifié ou réel normal.
C’est au moment de la création de votre entreprise individuelle que vous choisissez entre statut EIRL ou micro-entreprise.
La micro-entreprise
Le régime de la micro-entreprise est de très loin le plus avantageux, grâce notamment aux abattements forfaitaires avant imposition. Lorsque vous déclarez votre chiffre d’affaires aux impôts, vous déduisez :
- 34 % pour les prestations de service non commerciales pour les activités libérales ;
- 50 % pour les prestations de service commerciales ;
- 71 % pour les activités d’achat-revente, fourniture de logement et vente à consommer sur place.
Toutefois, le régime de la micro-entreprise est limité par des seuils de chiffre d’affaires. Si vous proposez de la vente de marchandises ou la prestation d’hébergement (hôtels, chambres d’hôtes, gîtes ruraux, meublés de tourisme, etc.), vous ne devez pas dépasser 176 200 € de chiffre d’affaires annuel.
Si vous proposez des prestations de service relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et les professions libérales relevant des bénéfices non commerciaux (BNC), le seuil à ne pas dépasser est de 72 600 €.
L’EIRL
Il est conseillé de choisir d’EIRL si vous devez protéger votre patrimoine. Il ne sera pas possible de le saisir en cas de dette et de dépôt de bilan. D’autre part, vous n’êtes pas limité en matière de chiffre d’affaires.
La société unipersonnelle : SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) et l’EURL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée).
Avec une société unipersonnelle, vous êtes à la tête d’une entreprise dont vous êtes le seul associé. Vous ne pouvez pas faire entrer d’autres associés. Votre responsabilité se limite à vos apports en capital, ce qui permet de séparer votre patrimoine personnel du patrimoine professionnel. Le capital social minimum requis est d’1 euro et peut être librement fixé.
Vous devez répondre à des obligations en matière de comptabilité et de suivi juridique : rédaction des statuts, approbation des comptes, affectation du résultat, décision de l’associé unique en cas de modification des statuts, etc.
Vous devez adhérer à un centre de gestion si vos bénéfices sont imposés à l’IR (Impôt sur le Revenu) et que l’entreprise est au régime réel d’imposition.